Anonyme
Publié il y a presque 8 ans
Les bruits, les images, les sentiments des autres... comme si tout était amplifié !
Je découvre votre site, vos témoignages, je fais le test et une phrase qui surgit en moi "Ah, c'était donc ça qui tournait pas rond chez moi !"
Depuis très jeune, je suis intolérante aux bruits, aux lumières, aux sons, aux images. Panique, adrénaline, sueurs froides, peur, ô cette peur... Je suis allée consulter des kinésiologues. Ca viendrait d'une "peur de l'abandon". Ah bon. Ce diagnostic m'a toujours semblé "à côté de la plaque", comme si on parlait de qqun d'autre. Je n’ai pas peur de l'abandon Madame, j'ai peur du bruit ! J'ai peur d'une machine à laver qui tourne, d'un bruit de cloches de vaches, d'un carillon d'église, des alarmes, des sirènes de police et de pompier, des spotlights qui changent de couleurs ou de rythme, des machines qui clignotent, du bruit d’un ascenseur, et j’en passe.... Pas de l'abandon. Mais bon, au moins j'avais une "explication" !
Je ressens physiquement ce que ressentent les gens autour de moi. Pas forcément ceux que je connais : n'importe qui et comme j'ai le contact facile, j'aborde aisément les gens et ... je peux ainsi confirmer mon sentiment. Pourtant, croyez-moi, je n'aime pas les gens. J'aime être seule. Dans le silence, dans mon cocon, car je m'y sens en sécurité. C'est fou je trouve quand j'y pense. Je ne suis pas casanière par envie, mais pas besoin.
Pourtant, j'ai la trentaine, je travaille dans le domaine de la réinsertion professionnelle, donc au contact permanent des personnes. Mais pas par « plaisir » (bien que j'aime mon travail !) plutôt parce que je peux exploiter ma « perception » dans mon travail maintenant, ce qui n’était pas le cas quand je travaillais dans l’administratif. Je n’ai pas forcément de l’empathie je pense, mais plutôt un radar à hautes fréquences de ce qui m’entoure, pas parce que je le veux, mais parce que cela m'atteint. Je subi les choses qui m'entourent mais je ne m'en plains pas, extrêmement peu de gens sont au courant dans mon entourage ! Je fais diversion la plupart du temps et j'évite les situations "dangereuses".
Et vous savez, jusqu’à aujourd’hui, je croyais être seule au monde. Comme si quelque chose débloquait chez moi. Car je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ressente la même chose que moi avant. Avant de vous lire.